L’écosystème particulier de notre fleuve

7 août 2025

Le fleuve Saint-Laurent comporte plusieurs écosystèmes bien particuliers, qui sont tous interreliés entre eux. Entre le lac Saint-Louis près de Montréal jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, c’est tout un ensemble d’habitats dont la connectivité offre un fragile équilibre permettant à des milliers d’espèces animales et végétales de vivre. Voici quelques-uns de ces écosystèmes qui font du Saint-Laurent un lieu si particulier.

Les herbiers aquatiques

On appelle herbier aquatique un milieu où il y a prédominance d’espèces végétales flottantes ou submergées. Ces écosystèmes servent d’habitat pour de nombreuses espèces de poissons et d’invertébrés. De plus, ce sont des lieux essentiels pour les oiseaux migrateurs qui y retrouvent leurs nourritures lors de leur passage bisannuel. Avec les marécages, les tourbières et les marais, les herbiers aquatiques font partie des milieux humides du Saint-Laurent, et agissent comme un filtre favorisant une meilleure qualité de l’eau. C’est dans ces milieux que l’on retrouve la magnifique Iris versicolore, plante qui est l’emblème du Québec.

Les marais salés

Le Saint-Laurent comporte un écosystème bien particulier que l’on nomme marais salé. Il s’agit en fait de milieu humide ayant la particularité d’être soumis aux marées. Puisque les variations au niveau de la salinité, de la température et de l’oxygène sont extrêmes, ces milieux fort complexes ont forcé plusieurs espèces animales et végétales à s’adapter. Les marais salés jouent un rôle important en agissant à la fois comme protection contre les inondations, comme filtre préservant et augmentant la qualité de l’eau, ainsi qu’en emprisonnant le carbone. Ce sont également des sites magnifiques attirant les amoureux de la nature et adeptes de plein air.

Un estuaire, un golfe et un fjord

À la hauteur de l’île d’Orléans, là où l’eau douce provenant des Grands Lacs et des rivières se mélange à l’eau salée de l’océan Atlantique, le fleuve devient un grand estuaire. Un peu plus loin en aval, à la hauteur de Tadoussac, le taux de sel et la profondeur du fleuve lui donnent ses qualités marines. C’est entre autres pour cette raison que l’on y retrouve les baleines et bélugas qui attirent chaque année de très nombreux touristes. De plus, c’est à cet endroit que le majestueux fjord du Saguenay se jette dans le fleuve. Entouré de falaise, il est si profond qu’il attire lui aussi les grands mammifères marins. 250 km plus loin en aval, ce grand estuaire, l’un des plus grands au monde, devient le golfe Saint-Laurent. Cette véritable mer intérieure, cernée par les quatre provinces des maritimes, se jette ensuite dans l’océan Atlantique. C’est au centre de cette mer que l’on retrouve, les Îles-de-la-Madeleine et son haut-fond sablonneux qui regorge de poissons et de crustacés.

Bannière FASL FR